0n s'agite déjà en coulisses ...

La France se prépare à vivre un marathon électoral quasi ininterrompu dans les les 4 ans à venir: Fin 2023, renouvellement d'un tiers du Sénat, 2024 Européennes, 2026 Municipales, Présidentielle et Législative en 2027, suivies des départementales et régionales en 2028...

E. Macron ne pouvant se représenter à la magistrature suprême à l'issue de ses deux mandats, le France va entrer dans une période d'incertitude fertile en promesses, mais peu propice aux grands changements dont elle a besoin.
Par ailleurs, il y a peu de chances que le désamour des français envers ses gouvernants et la politique en général s'inverse, sauf, si des évènements extérieurs, comme une crise financière mondiale, une escalade soudaine dans le conflit Ukrainien, avec la livraison des F 16 américains, venaient ramener les français à d'autres réalités?

Le risque de la montée des extrêmes, en Europe et en France avec la montée en puissance du Rassemblement National ex R.N. est très important, et, il faudra scruter attentivement les scores des scrutins intermédiaires pour voir si le flux se confirme dans l'opinion.

En coulisse Marine le Pen veut faire du Rassemblement National un parti de pouvoir pour gagner les élections de 2027. Caressant l'opinion dans le sens du poil, ignorant tous les sujets qui fâchent, surfant sur un anti Macron viscéral; elle en fait un parti de plus en plus respectable aux yeux des français.

En face, c'est le grand flou pour le moment, car, pour être en lice pour la magistrature suprême, il faut partir au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard, une loterie où l'on n'est jamais sûr de gagner, tant les impondérables sont nombreux, les coups bas possibles des amis et des ex...et lorgner sur les concurrents pour apparaitre au bon moment...

Parmi les outsiders qui s'agitent dans les vestiaires deux catégories semblent se dessiner, tout d'abord, ceux qui ont enfourchés la macronie, ministres en charge par exemple, et qui, tout en soutenant la politique menée doivent préparer une sortie discrète pour ne pas endosser le bilan. Les autres, la gauche réduite à une force d'appoint à une droite élargie devrait faire apparaitre des challengers dont le leitmotiv sera évidemment de rétablir la confiance et l'unité des français.

Mais la droite a déjà montré son impuissance à apparaitre unie, avec un message clair, avec sa pléthore de candidats que séparent d'infinies nuances, la dramaturgie habituelle de la primaire et les inévitables "coups fourrés" qui sortent des tiroirs au bon moment...

4 ans avant le grand choix, c'est un temps à la fois court et long pour préparer la France aux réformes structurelles dont elle a tant besoin.

Etienne Remaud,