Obsessions présidentielles.

Pendant qu'une majorité de français est en vacances, que la crise sanitaire est devant nous, voilà que de toute part, le monde politique s'agite, les ténors sur le devant de la scène, tandis que les seconds couteaux s'activent en coulisse...

C'est ouvertement la proximité de l'échéance présidentielle qui dicte les comportements et postures de nos politiques, contraint la communication politique à la démagogie et enterre provisoirement les sujets qui fâchent...

"Les signes de cet appétit inconsidéré du pouvoir, qui parfois laisse pantois "comme nous le dit J. Michel Djian dans Ouest France du 13 Août. 

E. Macron qui n'est pas encore candidat officiel, mais qui fait comme s'il y était, joue sa partition en solo. On susurre même dans son entourage qu'il ne compterait plus sur le LRem pour cela. Aussi, toutes les voix seront utiles...

C'est en Juillet que E. Macron, considérant que les courbettes envers le monde islamique pouvaient lui nuire, s'est rendu à Lourdes dans le Sanctuaire et la Grotte pour rééquilibrer ses rapports avec les religions. L'Eglise Catholique a t elle apprécié ?

C'est en Août que E Macron en polo Lacoste à col relevé qui s'adresse officiellement aux français sur les réseaux sociaux depuis le Fort de Brégançon. Si personne ne conteste aux Présidents, de prendre des vacances, et de livrer aux médias leurs images, Sarkozy en vélo, Chirac en slip de bain, Hollande en chemise ouverte ( sans le noeud de cravate de travers), ses prédécesseurs se sont tous, bien gardés de délivrer en même temps un message officiel...Il y a un temps pour chaque chose.

En Août, c'est le Président qui suspend le contrôle technique des deux roues prévu en Janvier 2023, alors que le Décret était paru au Journal Officiel, considérant qu'il était prudent de ne rien ajouter aux mécontentements d'une partie des français avec le risque d'ajouter une catégorie de manifestants prêts à en découdre...

Samedi dernier, 14 Août, plus de 200 manifestations se sont déroulées en France, avec une participation en baisse, mais une tentative de renaissance des "gilets jaunes".

De l'opposition au pass sanitaire et à l'obligation de vaccination, les opposants aux motivations très différentes, tentent de se réunir sous la bannière de la défense " des libertés ", ce qui avec les habituelles réclamations catégorielles de la rentrée pourraient faire un mélange explosif. Il se dit que E. Macron, fait étudier la suppression du pass sanitaire pour éteindre l'incendie, mais ne le répétez pas, car l'obligation du pass sanitaire est encore le plus sur moyen d'encourager à la vaccination avec la suppression début octobre de la gratuité des tests.

Dans l'opposition de droite ce n'est guère différent, les candidats sont dans les startings blocs  en attendant l'hypothétique "primaire" qui devrait les départager, mais ferraillent pour se démarquer dans l'opinion. On a vu récemment, B Retailleau, pas encore candidat officiel, mais qui fait comme s'il l'était, lancer une violente diatribe contre la Justice, à l'occasion du tragique assassinat du Père Montfortin Olivier Maire, alors que à mon avis, dans le cas présent, ce n'est pas la Justice qui est en cause, qui, elle, ne fait qu'appliquer (avec plus ou moins de rigueur) les Lois votées par les Assemblées...

Quand, à la gauche, n'en parlons pas, elle erre comme un bateau sans capitaine, ni cap, laissant le champ libre au trublion Mélenchon.

Ainsi va la politique, au moment de mettre leur bulletin dans l'urne, dans 9 mois, les électeurs se souviendront ils de ces postures et gesticulations pour faire leur choix ?

Etienne Remaud