Le pari de la jeunesse

A huit mois des Présidentielles, et si les Français faisaient le pari de la jeunesse, du changement, du renouveau avec Emmanuel Macron au centre gauche et Bruno Le Maire au Centre droit, candidats déclarés ou presque, leur image progresse dans l'opinion.

Chacun à leur manière, ils veulent bousculer l'ordre établi, ne plus être étiqueté à droite ou à gauche et enfin sortir d'un système politique à bout de souffle...et c'est cela qui les rend sympathiques.

A droite comme à gauche des politiciens usés jusqu'à la corde, qui ne proposent rien de très nouveau et qui pour "démobiliser" l'opinion font assaut de petites phrases assassines, et de réponses par médias interposés.

A droite comme à gauche, des politiciens qui s'appuient sur des primaires pour pérenniser l'existant, protéger les appareils des partis et écarter les jeunes prétendants...

Et les médias, on a envie de "crier au secours" devant la pauvreté du débat politique. La palme revient à France 2 avec ses deux journalistes Salome Pujadas aux ordres de la socialie qui ont récemment sonné le glas de ces émissions par leurs excès, renvoyant des millions de téléspectateurs vers l'écran noir, ou des émissions comme Kho Lanta ou l'amour et dans le pré...

A voir les violentes réactions que nos "deux jeunots" suscitent, on peut penser que leurs candidatures présentent un danger pour le système en place et qu'ils dérangent le pré carré des titulaires.

Le premier E Macron est accusé par ses amis politiques de désertion, de trahison, considérant qu'il n'est qu'un vassal manquant de respect au suzerain en poste. Son mouvement "En marche" est en marche et l'on attend avec intérêt le diagnostic de l'état de la France qu'il doit nous livrer prochainement. Quant à B Le Maire, il est contesté dans sa légitimité, trop intelligent, trop brillant, "Pourquoi on le croirait" son pavé programme de 1018 pages lui permettrait d'agir sans tarder...

On admet mal qu'il veuillent sortir du rang et forcer le destin, les caciques de droite comme de gauche les ont mis en résidence surveillée. La jeunesse n'est pas un programme et l'inexpérience est une tare rédhibitoire en politique martèlent les gardiens de l'immobilisme.

La longévité politique n'est pas non plus un gage de réussite, on en a la preuve tous les jours.

Ce que nous attendons du débat politique, c'est autre chose qu'un catalogue de recettes à appliquer, mais la vision de la société qu'ils voudraient construire.

Sauront ils s'extraire des sentiers battus, éviter les pièges que l'on ne va pas manquer de leur tendre et délivrer les messages de renouveau que nous attendons ?

Etienne Remaud

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