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Un regard citoyen

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Chronique citoyenne sur tous faits de société et notamment politiques


Crise agricole, fin des barrages mais...

Publié par Remaud Etienne sur 5 Février 2024, 09:05am

Catégories : #Politique

85 % des français approuvaient la revendication du monde agricole ( Sondage Clustra 17), 68 % d'entre eux soutenaient le mouvement malgré les inconvénients dus aux barrages routiers, confirmant l'affect des français pour ses agriculteurs.

" Vivre de leur travail", quoi de plus légitime, mais par ses imbrications qui dépassent le cadre national, les solutions à cette crise sont complexes, très complexes. 

En France, aujourd'hui, il y a un peu moins de 500 000 exploitations agricoles, soi, 800.000 de moins qu'en 1980, avec une superficie moyenne de 70 Ha de SAU. Ces chiffres cachent une très grande diversité. Qu'y a t il de comparable entre une exploitation de montagne, les fermes familiales de polyculture élevage, et les grandes exploitations de plusieurs centaines d'hectares, ultra mécanisées ou d'élevages industriels de milliers de têtes dr bétail (UGB) ?

Les premiers triment, travaillent beaucoup ont souvent besoin d'une activité complémentaire ( élevage hors sol) par exemple pour se payer un maigre salaire, tandis que les autres vivent confortablement. ( Voir la comparaison des revenus OF du 3 Février). Or, les aides de la P.A.C (Politique agricole commune) de l'U.E. dont la France est le premier bénéficiaire ( 9 milliards d'euros) accentuent encore les inégalités avec un système d'aide à l'ha, donc, et malgré une dégressivité et un majoration à l'agriculture bio qui avantage ceux qui ont les plus grandes exploitations.

C'est ce monde là que l'on a vu manifester, les adhérents de la puissante FNSEA, comme ceux de la Coordination Rurale, les plus nombreux, et plus représentatifs d'une agriculture qui ne leur permet pas de vivre décemment.

Etouffée par les contraintes et les règlements français et européens produits par une technocratie très prégnante ( En France, près de 50.000 fonctionnaires, leur nombre ne diminue pas), étranglée par la concurrence déloyale des produits de nos voisins qui ne produisent pas dans les mêmes conditions sanitaires que nous par exemple, mais qui inondent nos marchés en raison de la libre circulation des produits dans l'U.E., l'agriculture française est à la peine...

Il faut noter aussi, l'influence néfaste d'une écologie punitive sur l'opinion, (G. Attal y a fait allusion à plusieurs reprises), qui par ses actions irresponsables promeut des contraintes qui bloquent trop souvent les initiatives ( bruits des fermes, méthane des pets des bovins, limites à l'utilisation de traitements pourtant indispensables, et surtout, blocage des OGM sur le sol français, alors qu'ils sont autorisés hors de nos frontières...

Enfin, et c'est sans doute la raison le plus insidieuse, celle dont ne parle pas ouvertement, car elle met en cause la politique d'E Macon/ B. Le Maire sur la maîtrise de l'inflation, ( Plan Egalim) ; la trop grande pression exercée sur la grande distribution sur les prix pratiqués àl'étalage, se répercute évidemment par Centrales d'Achats interposées sur le producteur qui ne peut que subir...les prix que l'on lui propose, alors que ce sont les marges des intermédiaires qui sont visées.

Simplification des règlements et des contraintes, réforme de la PAC, pour aider l'agriculture de transition et l'installation des jeunes, et surtout harmonisation des conditions de production à l'échelle de l'UE, garant d'une concurrence loyale, sont de nature, à mon avis à redonner à l'agriculture française la souveraineté qu'elle a perdue.

Etienne Remaud,

 

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