La campagne officielle des législatives de Juin est ouverte.

Commencée sans bruits le Lundi 30 Mai, elle se terminera le vendredi 10 Juin à minuit.

Qu'est ce que cela change ? Pas grand chose pour le commun des mortels, toujours aussi indifférent du spectacle qui va se jouer, par contre, pour les candidats et candidates, ce n'est pas la même chose. Il sont une bonne dizaine par circonscription pour 577 places à pourvoir. Il n'y aura évidemment pas de place pour tout le monde.

Pour certains et certaines d'entre eux, il y a longtemps que leur campagne électorale est lancée. Il ne faut pas être une grand observateur politique pour le constater, l'objectif étant de paraitre dans les médias et sur les réseaux sociaux, et, de faire parler de soi. Tous les moyens sont bons pour apparaitre aux quatre coins de la circonscription, inaugurations, apparition dans toutes les manifestations, personne ne doit être oublié, et c'est là que le don d'ubiquité est bien utile...

Le signe le plus tangible est bien celui des panneaux électoraux, dont certains sont déjà recouverts des premières affiches officielles, dans l'ordre des dépôts de candidatures à la Préfecture, alors que déjà des citoyens facétieux les ont déjà affublées de moustaches et autres attributs, qui au mieux, attirent les sourires ironiques des passants.

Nous allons aussi recevoir dans les jours qui viennent les sacro saintes professions de foi, que peu de citoyens liront, recueils de bonnes intention et de vagues promesses qui finiront à la poubelle "papier", l'intérêt se limitant souvent à un rapide coup d'oeil sur la photo du candidat, objet de toutes les attentions, pour paraître jeune, dynamique, le regard clair après retouches de photo shop pour attirer l'attention...

Car, les candidats et candidates n'auront pas droit aux mêmes égards comme dans la Présidentielle, les temps de paroles dépendant de la représentativité des partis à l'Assemblée Nationale, et du poids politiques du candidat au niveau national. Ce qui fait que nous ne verrons pas heureusement défiler les presque 6000 candidatures sur le médias, mais les habituelles tête d'affiches que l'on supporte déjà à longueur d'année.

Par circonscription, les forces en présence sont connues, entre les candidats libres, et ceux investis par leur parti. Pour ces derniers, il y a longtemps que les tractations en coulisse sont commencées, soit pour promouvoir sans le dire les candidats "leurres" destinés à grapiller quelques voix à la concurrence, soit en "achetant" le silence de certains partis qui, en échange de......... , ne présentent pas de candidats pouvant faire de l'ombre à leur poulain.

Car, il s'agit là encore, et pour avoir une chance d'être au second tour de faire au moins 12,5 % des inscrits. Les places seront chères, et les voix d'où qu'elles viennent seront bonnes à prendre.

L'autre grande inconnue de ce scrutin est évidemment l'abstention, le plus grand parti de France, qui atteignait déjà 51,3 % des voix en 2017 et, qui devrait faire encore mieux cette année. Il ne faut pas s'en réjouir.

Seuls les candidats d'Ensemble (E Macron) se consoleront peut être en pensant que les abstentionnistes servent toujours les sortants majoritaires. 

Etienne Remaud,