Réduire la dépense publique !

Ce n'est pas le sujet qui fait la une de nos médias, et pourtant, sans réduction de la dépense publique le redressement de la France n'est pas possible.

N'en déplaise à la gauche bien pensante, ( et sans doute un peu électoraliste) il faudra bien réduire cette dépense, qui en France représente 57 % du PIB (Produit Intérieur brut) alors que dans les autres pays européens bien gérés, elle ne représente que 50% en moyenne.

Si nous nous situons à ce niveau c'est parce que depuis de très nombreuses années nous avons fait le choix d'un modèle de développement : répondre aux besoins des citoyens par toujours plus de dépenses publiques, pas toujours financées, ou par l'emprunt, aujourd'hui 2150 milliards d'euros.

On entend par dépenses publiques, celles de l'Etat, celles des Collectivités et celles de notre système de couverture sociale, santé, retraite...

Plus d'Etat, toujours plus d'Etat, c'est le leitmotiv de tous nos candidats de gauche comme solution à tous nos problèmes, c'est à dire toujours plus de normes, plus d'aides et donc plus de fonctionnaires pour les faire appliquer et les contrôler. Souvenez vous de la sortie pleine de bon sens de Pompidou " Arrêtez d'emmerder les Français".

A droite, et au centre,on avance comme solution, la diminution du nombre de fonctionnaires, de 150 000 à 500 000 pendant le quinquennat, ce qui a pour effet de hérisser le poil de cette catégorie sociale, et, sans préciser quels seraient les services sacrifiés et que dans le même temps, on souhaite augmenter les forces armées, les effectifs de police, les emplois hospitaliers ...

La quadrature du cercle, car bien même on voudrait par ce seul moyen réduire la dépense publique, en imaginant que ce soit possible, sans réforme profonde des structures de l'Etat c'est un coup d'épée dans l'eau...

Parmi toutes les solutions dont nous abreuvent chaque jour les candidats, il en est une et pour cause, qui ferait hurler de terreur la gauche toute entière, c'est la réduction du champ d'intervention de l'Etat et de nos Collectivités Locales.,

Il s'agit en d'autres termes de transférer au privé ce que l'Etat ou les Collectivités font de moins bien ou à des coûts plus élevés que le privé ne le ferait en l'assortissant bien évidemment de clauses de garantie de l'intérêt général que le marché ne sait pas faire seul. C'est à dire dans certains cas, faire payer en tout ou partie l'usager plutôt que le citoyen.

Plus facile à dire qu'à faire, souvenez vous de la tentative de F Fillon de privatisation des petits risques de santé... récemment le transfert à des sociétés privées du relevé des PV par caméras embarquées, pour permettre à la Police de consacrer davantage de temps aux mesures de sécurité publique, dans nos Collectivités, le recours à des prestataires extérieurs permettraient à moindre coût de réduire les dépenses de fonctionnement et de faire des économies de personnel...

Récemment, c'est un partenariat public/privé qui a permis de réaliser la ligne à grande vitesse Paris/Bordeaux et son entretien confié à Eiffage ...

Mais ni l'Etat, ni nos Collectivités, ni l'opinion publique ne sont dans cet état d'esprit, les réflexes jacobins, le confort de l'assistanat ont la vie dure et pourtant.

Etienne Remaud