L'ombre de Daech est toujours là !

Obnubilés par les guerres en Ukraine et à Gaza, et, nos problèmes intérieurs, nous en venons presque à oublier Daech, notre ennemi permanent.

L'attentat de Moscou du 22 Mars, revendiqué par la filiale afghane de Daech qui a fait 145 morts et 551 blessés vient de nous rappeler que cette autre guerre contre la civilisation occidentale dure depuis 1980, avec le point culminant du 11 septembre à New York.

Cet attentat réalisé par 4 assaillants pour quelques milliers de dollars versés à leurs familles ont tous été arrêtés après une fuite rocambolesque, mais inorganisée, vers l'Ukraine selon Poutine évidemment.

Daech n'est pas un Etat, mais un ennemi qui n'aligne pas les divisions, un ectoplasme, hydre aux milles têtes qui opère en Afrique Centrale notamment Mali,  Niger, depuis le départ des français, mais aussi en Europe ( Bataclan 2015 ) et en Asie, constamment traqué, mais toujours vivant.

Depuis le 15 Aout 2021, date du piteux retrait des troupes américaines d'Afghanistan, ce pays est devenu un sanctuaire du terrorisme islamique.

Cet ennemi invisible, protéiforme que l'on retrouve maintenant partout dans le monde n'a pas changé d'objectif, celui de détruire la civilisation occidentale en s'attaquant aux démocraties pour installer, via des califats, un nouvel ordre mondial par l'islamisme radical.

L'attentat de Moscou confirme bien, quelques jours après la réélection triomphale de Poutine que aucun pays n'est à l'abri, et démontrer ainsi que la puissance n'appartient pas seulement aux Etats, et, que Daech entend maintenant peser sur la géopolitique mondiale.

G. Darmanin, notre Ministre de l'Intérieur ne vient il pas de déclarer que la France a déjoué depuis 5 ans 43 projets d'attentats, et que des menaces précises visent la rencontre de football PSG/Barcelone du Mercredi 10 Avril justifiant la présence de 5.000 policiers pour assurer la sécurité de cette rencontre. A deux mois des Jeux Olympiques, la sécurité devient un enjeu majeur, qui rquiert des moyens policiers importants et la vigilance de tous les citoyens.

Il y aurait en France plus de 30.000 individus fiché S, et une multitude de cellules dormantes, de sympathisants prêtes à être activées. Comment peut on dans ces conditions assurer un risque zéro, c'est mission impossible.

D'autant plus, que de plus en plus de jeunes, dans nos écoles, particulièrement les banlieues de grandes villes affichent leur sensibilité aux thèses d'un islamisme radical, bouleversant la sacro sainte laïcité, prêchant l'intolérance, sapant l'autorité des maitres par la contestation, allant jusqu'aux menaces de mort, et l'assassinat de deux de nos professeurs...

L'Education Nationale a longtemps par idéologie refusée de voir ce qui se passait réellement sur le terrain, minimisant les incidents, cultivant même auprès des proviseurs le" Pas de vagues surtout", un encouragement tacite au laisser faire, que beaucoup de professeurs dénoncent maintenant.

Si sur les bancs des écoles les valeurs républicaines ne peuvent être enseignées, dans la discipline et la tolérance Daech continuera d'étendre son influence en démontrant par des attentats son occulte puissance.

Etienne Remaud,