Mercredi 20 Mars, c'était le printemps.

Depuis hier nous sommes entrés dans le printemps 2024, un passage annonciateur de températures plus douces et de journées ensoleillées favorables au renouveau de la végétation.

En 2023, nous avons connu un printemps contrasté, alternant les périodes de grandes douceurs avec des épisodes de fraicheur, marqués en  mars et en avril par des pluies localisées abondantes, annonciatrices de crues, notamment dans le nord de la France.

Pour 2024, alors que nous venons de quitter sans trop de dommages une période de grandes marées, et, que la pluviométrie a remis à niveau les nappes phréatiques, la météo généralement sûre de ses prévisions reste sur une prudente réserve "de faibles prévisibilités" dit elle, se bornant à dire que l'Europe restera sous l'influence d'air plus chaud et plus humide que la normale, notamment à l'est.

Le printemps, c'est habituellement la belle saison, mais les calendriers astronomiques et météorologiques ne correspondent pas toujours. Si depuis 1852, le premier obéit à des calculs très précis, c'est rarement le cas pour le second qui semble obéir à de toutes autres règles. En 2024, c'est le mercredi 20 Mars à 4H06 ( heures de Paris), que nous sommes entrés dans l'équinoxe de printemps comme tous les pays de l'hémisphère nord. Et, c'est  en raison de l'inclinaison de notre planète sur son axe par rapport au soleil (angle de 23°04) que à l'équinoxe de printemps, la durée du jour et de la nuit sont strictement identiques, et que la durée d'ensoleillement continuera de progresser jusqu'en Juin.

La date du printemps varie chaque année entre le 19,20 et 21 Mars,  et là, c'est parce que la Terre ne tourne pas autour du soleil en 365 jours, mais en 365 jours, 5 heures et 46 minutes et, il faut bien réajuster ce décalage pour faire coïncider les calendriers grégoriens et astronomiques en ajoutant tous les quatre ans, une journée de 24 heures avec un reliquat de minutes et de secondes pour que la compte soit bon ...Le Grand Ordonnateur aurait pu faire plus simple.

Mais depuis des millénaires, c'est dans la nature que les changements annonciateurs du printemps sont les plus visibles. Avec lun petit vent quelquefois frisquet du matin, les merles sautillent sur les pelouses, tandis que rouges gorge set bergeronnettes virevoltent dans les haies bocagères. Ce sont les aubépines à fleurs blanches qui donnent le top du départ de la végétation dans nos régions tandis que dans les sous bois, crocus, primevères, jonquilles et autres jacinthes sont avec quelques jours d'avance en pleine explosion. Dans les jardins, les arbres fruitiers à pépins préparent leurs bourgeons à fruits et dards pour l'année prochaine, de même que les fruitiers à noyaux qui eux sont déjà en pleine floraison.

Les jardiniers aux mains vertes ont commencé à s'activer quand leur terrain le permet, craignant malgré tout les soudaines giboulées, et surtout l'épisode de la Lune rousse et des Saints de glace qui peut anéantir les efforts des plus audacieux d'entre eux. On ne bouscule pas impunément l'ordre naturel du temps.

C'est dans nos coeurs que le printemps doit venir.

Etienne Remaud,