S'adapter, une nécessité

Juillet 2023, un mois parmi les plus chauds de notre histoire avec une T° moyenne selon Météo France de 21,9°, mais qui représente une hausse de 2,4 ° en 70 ans. Ce qui est énorme.

Le réchauffement climatique est une donnée objective que personne ne peut contester, même si à l'échelle d'une vie les changements sont à peine perceptibles.

Le Bassin Méditerranéen avec son enchainement d'aléas climatiques, canicule, sécheresse, feux, orages, inondations, grêle, tornades est une bonne région témoin de ces changements. Au cours du mois de Juillet 2023, les T° extrêmes relevées vont en Espagne de 45 à 48 °, en Italie de 47°( 30° à Morzine en France à 1900 m d'altitude) et, de 48 à 49° dans les pays du Maghreb.

Or, ces chaleurs extrêmes provoquent une grande évaporation de l'eau du sol, qui se condense dans l'atmosphère au contact de l'air froid, provoquant en retombant, orage, grêle, tornade et pluie violente.

Nous avons appris que notre planète avait subi dans un passé lointain une alternance de périodes de glaciation suivies de périodes de réchauffement aux conséquences énormes sur la géographie de la faune et de  la flore, avec la disparition de nombreuses espèces...

Nous sommes entrés sans aucun doute dans une période de réchauffement climatique dont nous ne connaissons ni la durée, ni son ampleur à l'échelle de plusieurs dizaines d'années ou de siècles...

Ce sont les agriculteurs qui sont aux premières loges du changement climatique, car, ils le constatent visuellement, contraints de plus en plus de s'adapter, en choisissant des variétés moins gourmandes en eau, plus résistantes aux maladies, au gel par exemple. Car, la végétation ignorant le calendrier se réveille de plus en plus tôt avec des risques accrus de gel des fruitiers La floraison du blé par exemple a avancé en moyenne de 30 jours depuis 10 ans, d'où des moissons de plus en plus précoces, idem pour les vendanges.

En conséquences, les espèces végétales migrent vers des latitudes plus propices à leur développement, c'est ainsi que le chêne pubescent a disparu du midi pour se développer maintenant à la latitude de l'Ile de France, que l'Angleterre produira bientôt du vin de qualité, que les agriculteurs du sud ouest abandonneront le maïs pour du tournesol, du sorgho ou du soja...

Il en est de même pour les espèces animales qui si elles ne migrent pas disparaîtront pour être remplacées par des espèces plus adaptées.

Même le tourisme subit les conséquences du changement climatique, où rationnement de l'eau, canicule et risques de feux de forêts dans le midi font refluer les touristes vers les plages de l'Atlantique et de le Bretagne plus tempérées.

Et, chacun d'entre nous verra avec l'augmentation constante des primes d'assurance l'accroissement exponentiel des aléas climatiques indemnisés.

De gré ou de force, nous nous adapterons.

Etienne Remaud,