Les véhicules électriques en question ?

54 % des propriétaires de véhicules électriques ne seraient pas, selon une enquête récente You For, totalement satisfaits de leur achat .

Voilà qui interpelle, le pavé dans la mare qui met à mal la débauche de publicités officielles et commerciales qui inondent les médias pour inciter les bons citoyens à passer à l'électrique.

La perspective d'une obligation au tout électrique en 2030/2035,  pour diminuer la pollution et réduire le réchauffement climatique, l'importance des aides à l'achat pour compenser la différence de prix ont fini par séduire bon un bon nombre d'automobilistes.

Avec une hausse prévisibles des ventes de 35 % entre 2022 et 2023, le parc automobile électrique atteindrait 12 % des 35 millions de véhicules en France.

Les raisons qui ont amené ces automobilistes à remettre en cause leur choix sont bien connues, avec toujours la différence entre l'autonomie réelle et celle annoncée, l'insuffisance du nombre de points de recharges publics, et, les couts de fabrication des batteries, pour le moment toutes importées...

Or, les mauvais résultats de ce sondage repris dans la plupart des médias français seraient dus à l'annonce d'une augmentation du prix du kwh de 10 % le 1er Aout qui aurait fortement déplut aux utilisateurs. S'ajoutent, le manque de transparence du cout des recharges publiques, les différences de prix pratiquées d'un point à un autre en fonction de la rapidité de recharge, alors, que le prix des carburants des moteurs thermiques sont clairement affichés...

Mais, ce sondage effectué sur 618 conducteurs de véhicules électriques souffre de bien des insuffisances, par exemple, il ne distingue pas le tout électrique de l'hybride, qui n'a souvent qu'une efficacité très réduite, il ne distingue pas, les usagers qui disposent à domicile d'un point de recharge et ceux qui sont dans l'obligation de recourir à un point de recharge public, occupé, ou en panne.

Renault avec sa Zoë a lancé le marché en France, mais c'est Tesla le leader mondial américain incontesté qui, avec des véhicules performants et chers tire le marché vers le haut de gamme. de nouvelles marques se taillent une bonne part du marché français aujourd'hui avec la Dacia Spring et la Fiat 500 e.

Mais le marché de l'occasion des véhicules électriques est encore balbutiant avec des décotes très importantes et bien supérieures à celles des véhicules thermiques, Diesel notamment qui connait un regain d'intérêt.

Néanmoins, ce marché est en expansion continue, puisque  près de 35 % des automobilistes français envisageraient de passer à terme au tout électrique.

Il faudra seulement que le réseau des points de recharge se développe et s'harmonise, et que l'énergie électrique nécessaire soit disponible.

Etienne Remaud,