Municipales 2020, c'est parti

"Qui va gagner les prochaines élections municipales, la droite, la gauche, les progressistes, les populistes ou les citoyens "écrit Stéphane Vernay dans Ouest France du 17 Septembre. 

Bien difficile de répondre à cette question, les sondages ne sont pas encore sortis, et les urnes nous réservent souvent des surprises, mais il semble bien que les municipales de 2020 ne ressembleront pas à celles qui l'ont précédée tant la défiance envers les politiques est grande.

Près de 50 % des Maires en place ne solliciteraient pas le renouvellement de leur mandat. Anne Marie Coulon, Présidente de l'Association des Maires de Vendée déclarait récemment " Que le dernier mandat a été usant, que les Maires sont fatigués ". La fonction ne serait plus reconnue, ni par les citoyens, toujours plus exigeants et individualistes, ni par l'Etat dont les décisions sont de plus en plus mal vécues au plan local ( fermetures de classes et d'écoles, suppression de services publics notamment ).

Dans la Communauté de Communes des Herbiers, la rumeur laisse entendre que la moitié des Maires ne se représenterait pas. Crise, malaise, non, choix personnels sans doute dus à l'usure de la fonction. Quand on a fait un ou deux mandats de conseiller municipal et deux ou trois mandats de Maire, il est temps de passer la main et de laisser la place à des hommes ou femmes nouveaux. C'est toujours dans les premières années que l'on donne son meilleur jus…. Il en est sans doute ainsi dans les 38 000 communes de France.

Fini le temps où la charge de Maire était quasi héréditaire, réservée aux notables et se transmettant de génération en génération. Fini le temps où cette fonction était exclusivement masculine. La parité n'est pas encore totale, mais elle progresse à grands pas. Et, c'est très bien ainsi.

Pour toutes ces raisons, le cru 2020 devrait connaitre un renouvellement important. On devrait voir éclore des listes citoyennes, avec des alliances locales tous azimuts, gauche, droite centre, jaune, verte, bleue, blanche, rose, prêtes à s'associer sur des projets locaux déterminés par les habitants mais avec des têtes de liste sans étiquette, se démarquant ainsi publiquement des partis politiques.

Les plus grandes villes n'échapperont pas comme d'habitude aux listes politiques, mais le mouvement me semble t il est bien lancé.

Les partis politiques s'en émeuvent, s' inquiètent même de  la perte de l'ancrage local qui faisait leur notoriété et leur audience. Ils vont commencer à caresser les Maires et les Français dans le sens du poil, quitte à mettre temporairement sous le boisseau leurs idéologies… E Macron qui a bien compris depuis la crise des gilets jaunes que sans les Maires rien n'était  possible veut changer de méthode, et son discours récent sur l'immigration est un bel exemple de ce virage "populiste".

La France et les Français ne sont plus les mêmes, ils ont une occasion de le faire savoir et nos futurs édiles locaux en ont bien conscience.

Etienne Remaud,