Mardi 20 Mars, c'est le printemps

Il se fait désirer cette année, pluie, neige à Paris et en Bretagne, verglas, giboulées, températures voisines de zéro en Vendée, soleil tristounet, le printemps n'est pas encore là.

C'est pourtant le mardi 20 Mars que nous changeons de saison, que nous entrons dans "la belle saison".

C'est encore un coup de "Poutine" qui nous empoisonne au propre et au figuré, avec son vent froid venant de l'Est et ses nervis, il n'y a que Thérésa May qui pourrait s'en satisfaire, espérant faire oublier à ses concitoyens les avatars du Brexit. Alors qu'en France, malgré des indicateurs au vert, le ciel politique annonciateur d'orages se plombe. Le tandem Macron/Philipe scrute attentivement la météo, tandis que "le moustachu" s'apprête à prendre en otage des millions de français pendant 3 mois, en paralysant la France, sans que ses troupes n(y perdent beaucoup de salaire...et que les Wauquiez et consorts se taisent. 

Cette année encore, les calendriers astronomique et météorologique ne correspondent pas. Si le premier obéit à des règles précises calculées à l'avance, ce n'est pas le cas du second, qui s'évertue à déjouer toutes le prévisions. 

En effet, nos deux hémisphères, Nord et Sud sont éclairés de la même manière par le soleil en raison de l'inclinaison de la rotation de notre planète sur son axe, ainsi, le 20 Mars le jour et la nuit ont exactement la même durée.

 A partir de maintenant, nous connaitrons dans notre hémisphère nord des jours de plus en plus longs  jusqu'au 21 Juin, commencement de l'été, alors que dans l'hémisphère sud, c'est le contraire qui se produit.

La date de la fête du printemps est calculée chaque année, car contrairement à ce que nous croyons, la Terre ne tourne pas autour du Soleil en 365 jours, mais en 365 jours 5 heures et 46 mn. Et, il faut bien réajuster ce décalage pour le faire coïncider avec le calendrier grégorien, en ajoutant tous le 4 ans, une journée en Février et quelques minutes tous les ans. Ce qui fait que le printemps 2018 a été fixé au 20 Mars à 17 Heures 15 ( Paris).

Plus sereinement, et depuis des millénaires, c'est dans la nature que les changements annonciateurs de ciel bleu se produisent, et ce malgré le petit vent frisquet qui nous salue au réveil. Il ne dérange pas les merles rieurs qui sautillent le matin sur la pelouse, dans les haies les aubépines ont donné déjà le top du départ, mimosas, primevères, jonquilles  et jacinthes sont déjà en fleurs, dans les arbres fruitiers à pépins ( poiriers pommiers) les dards acérés attendent, pendant que les bourgeons à fruits gonflent à l'envi, dans les arbres à noyaux ( cerisiers pruniers) quelques audacieux bien abrités piaffent d'impatience, pendant que les jardiniers aux mains vertes préparent la terre, au grand dam des vers de terre éblouis par la soudaine lumière...

Le refroidissement de ce début de printemps, va ralentir les ardeurs jusqu'en Avril, la nature devra patienter... et  attention à la Lune rousse et aux Saints de glace, ils sauront ramener à la raison les audacieux. On ne bouscule pas impunément l'ordre naturel du temps.

C'est pourtant le printemps, il est bien là, avec ses signes de renouveau.

Oh, un timide rayon de soleil à la fenêtre, le ciel bleu n'est pas loin...

Etienne Remaud