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Un regard citoyen

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Chronique citoyenne sur tous faits de société et notamment politiques


Où bat le coeur du monde par Philippe Hayat Calmann Lévy

Publié par Remaud Etienne sur 7 Mars 2024, 08:50am

Catégories : #J'ai Lu

Si vous aimez le jazz, le blues, le be-pop...avec leurs envolées sonores, leur tempo, ce livre est fait pour vous.

En 430 pages, Philippe Hayat, Chef d'entreprises, Polytechnicien, ESSEC nous livre un roman éblouissant, son deuxième roman. C'est l'histoire de Darius Zaken, un enfant juif de Tunis, qui, de 1935 à 2015 devient à la fin de sa vie un virtuose de la clarinette.

Une fresque historique et musicale où le jazz et son univers occupent la première place.

Darius Zaken qui a vu mourir son père assassiné par des musulmans au cours d'un pogrom sera marqué dans sa chair par ce drame, le laissant muet et boiteux.

C'est un solo de clarinette entendu par hasard dans les coulisses d'un théatre municipal qui déclenchera en lui, une irrésistible envie de devenir un grand, dans cet univers de sons, de rythmes et d'harmonies et qui finira par le conduire à la gloire.

Alors que sa mère, Stella enfermée dans un amour étouffant nourrit pour cet enfant l'ambition de lui faire faire des études qui le conduiraient à une carrière de haut fonctionnaire...

Blanc parmi des noirs, il lui a fallu faire sa place, passant de Tunis à Paris par New York, il a tout connu, la misère de tournées calamiteuses, les bas fonds de Harlem, la boisson, la drogue dans une Amérique ségrégationniste et violente.

Philippe Hayat est assurément un amoureux du jazz, peut être joueur lui même, car, il nous immerge dans un style jamais lassant dans cet univers de grandes figures, ses maitres, Bud Powel, Thélonnius Monk, Dizzie Gillepsie, Charlie Parker, Miles Davis, Duke Ellington et la sublime Billy Holliday...et les autres.

"Où bat le coeur du monde" est une fresque éblouissante, un magnifique roman d'initiation et d'anticipation mené dans un rythme effréné.

Je me suis rappelé à l'occasion de cette lecture, l'émotion qui m'avait étreint, lorsque, invité au Festival de Marciac,(Gers) je parcourais les allées, envouté par les fulgurantes sonorités de cet instrument.

Etienne Remaud,

 

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