Gaza et après...

Qui va gérer Gaza demain ?

Au delà des vaines polémiques et des émotion sélectives, cette question se posera un jour, dès que la confrontation armée sera terminée.

Aujourd'hui, les médias semblent avoir oublié les 1300 victimes israéliennes  innocentes, tuées, mutilées, brulées, et les 230 otages par les barbares du Hamas, pour se concentrer sur les malheurs de la population civile de Gaza, otage, bouclier humain du Hamas.

Au prix de milliers de morts, de destructions considérables, Tsahal occupe maintenant la moitié du territoire de la bande de Gaza, contrôle les postes de commandement du Hamas, installés dans le principal hôpital . Il ne peut aller plus loin dans son offensive sans déclencher les réactions collectives des capitales arabes unies.

Le Secrétaire Général de l'ONU, et, bon nombre d'intellectuels pensent que la lutte contre le terrorisme islamiste radical, ne justifie pas un tel déchainement de violences. Ils estiment que la  riposte est  disproportionnée, et exigent, la création de couloirs humanitaires pour sauver le maximum de civils. Oui, dit Israël, mais à condition que nous les contrôlions pour éviter la fuite des combattants du Hamas, aujourd'hui pris au piège de leurs réseaux souterrains dont les entrées rappelons le se situent dans les hôpitaux, les écoles et les mosquées...

Une trêve de 5 jours dans les combats serait en négociation avec en compensation la libération de tous les otages ?

Ce dramatique conflit aura pourtant une fin, et j'espère que les stratèges israéliens ont envisagé la suite, car le Hamas ne sera pas anéanti. La libération des territoires occupés de Gaza pourra t elle servir de monnaie d'échanges. La reconnaissance d'un Etat Palestinien avec la redéfinition de nouvelles frontières, par Israël et la Communauté Internationale sera certainement le passage obligé vers une paix durable dans cette région. Mais, en attendant la création de cet Etat, se posera la question de la gestion de l'enclave de Gaza que seule une entité internationale comme l'ONU devrait assurer...

Restera l'épineuse question de Jérusalem qui devra être transformée en une enclave indépendante, comme le Vatican, sous l'égide de l'ONU, garantissant à toutes les religions le libre accès aux Lieux Saints .

Je comprends mieux la position officielle de la France qui a assoupli son soutien inconditionnel à Israël du début de la crise, ménageant pour le long terme des stratégies de sorties de crise avec touts les parties prenantes.

Ce sera difficile, très difficile, la volonté politique des protagonistes sera déterminante et devra être appuyée par la Communauté Internationale et l'UE pour annihiler les velléités des extrémistes de tous bords qui ne manqueront pas de multiplier les embûches pour empêcher la paix de triompher.

Etienne Remaud,