Voilà que l'on reparle de la théorie du genre à l'école !

Avec le départ de Najaud-Belkacem sous F. Hollande et la nomination de J.M. Blanquer, je pensais que la guerre contre les stéréotypes du genre était terminée, mais voilà que son successeur Pap Ndiaye et Isabelle Rome de l'Education Nationale veulent remettre cette utopie sur le tapis...

Ils veulent nettoyer les cours d'écoles des différences entre filles et garçons, responsables selon eux de bien des maux de notre société. Le serpent de mer est de retour.

Najaud Belkacem avait commencé à traduire cette politique dans les programmes des classes maternelles puis préparatoires dans les manuels et notamment les illustrations ; plus de petites filles en rose jouant à la poupée et de garçons en bleu, jouant aux autos- tamponneuses... tout ce beau petit monde encouragé à utiliser des jeux asexués.

Le Gouvernement d'E. Borne, qui a pourtant d'autres choses à faire,  dans sa Loi de refondation de l'Ecole entend rectifier cette situation dès le plus jeune âge, car, selon le Ministère de l'Education Nationale " les différents comportements que l'on observe seraient préjudiciables à l'épanouissement futur des personne, et, plus tôt on s'y prendra mieux ce sera".

Car, pour tous ces éminents spécialistes de l'éducation, la ségrégation sexuée avant cinq ans ne serait que le fruit de pressions culturelles et sociales encouragées par des siècles d'habitudes qui induirait le comportement machiste des garçons...

Certains mêmes dans l'ombre des mouvements féministes voient dans ces pratiques, si on ne les rectifie pas, un encouragement aux attitudes de force et de virilité des garçons et aux attitudes de soumission et de douceurs des filles.

Et pourtant, toutes les études de comportement animal montrent que chez les primates, les plus proches de nous, dont la vie n'a pas été polluée par la civilisation, si les jeunes primates n'ont pas de comportement sexué pendant les premières années de leur vie, très rapidement une ségrégation naturelle s'installe.

Alors, pourquoi certains s'ingénient ils à contrecarrer ce que la nature a mis des siècles à construire ?

La socialisation des tout-petits qui commence à la crèche, puis en maternelle avec le partage d'activités communes garçons et filles est déjà à mon sens une bonne préparation à la vie en société, et, c'est tout naturellement que les différences sexuées des individus apparaîtront , avec des nuances, car nous sommes tous différents, et que par la complémentarité des sexes, la cellule de base de la famille se construira.

Il est vraisemblable que derrière cette théorie du genre se cache bien d'autres ambitions sociétales d'une civilisation libérée, ouverte à toutes les pulsions et les expériences humaines. 

L'Education Nationale " la grande malade" n'arrive déjà pas à remplir ses missions premières, qui sont d'apprendre à lire, à écrire, à compter et à parler français correctement ferait bien de centrer ses efforts pour que chacun puisse, avec une égalité des chances, s'épanouir et choisir la  voie qui lui convient...

Etienne Remaud,