Ecoles : Et comment vont faire les autres ?

Aussitôt après l''annonce par E . Macron de la réouverture progressive des écoles le 11 Mai, et, sans savoir de quelle manière cette rentrée serait envisagée, les représentants des syndicats d'enseignants se sont déchainés avec des outrances verbales incroyables, parlant "de chair à canons", " de profession sacrifiée pour sauver l'économie".

Des propos qui ne renforcent pas l'image du corps enseignant et de tous les éducateurs qui dans la très grande majorité des cas assurent leurs missions éducatives avec passion.

Ces représentants des syndicats d'enseignants, qui n'enseignent plus depuis longtemps, aveuglés par leur idéologie ont ils pensé un instant au personnel médical, aux caissières des super marchés, aux éboueurs, aux routiers et à tous ceux qui malgré les risques encourus assurent leurs difficiles missions pour que l'on continue à vivre.

"Crier avant d'avoir mal" semble être leur leitmotiv, alors que personne ne sait comment et à quelle vitesse cette épidémie va évoluer et quelles sont les solutions envisagées pour y répondre, progressivement, très progressivement.

Il est évident que pour tous les gens sensés, que le 11 Mai au matin, les millions d'élèves français ne vont pas en rangs serrés effectuer leur re-rentrée, ni investir en masse les cours de récréation...

L'enjeu est de taille, et, à la lumière de ce que vont faire dès aujourd'hui nos voisins nordiques, notamment la Norvège, la Belgique, l'Allemagne, Autriche, les expérimentations qu'ils vont mettre en place vont nous servir dans les deux mois qui précèdent les grandes vacances, de modèle préfigurant la vraie rentrée de Septembre.

Car, la sortie progressive du confinement avec la relance de l'économie par l'ouverture des commerces non alimentaires, la reprise du travail dans certaines entreprises, apparait plus facile à entreprendre en respectant les règles sanitaires que dans les Ecoles.

E Philippe Dimanche à 17 H 30 pendant plus de deux heures a orchestré avec sobriété et précision la présentation de la situation de la France aujourd'hui face à cette épidémie et esquissé les grands principes qui doivent guider la sortie du confinement. Certes, il n'a pas répondu à toutes les questions que se posent les Français. Le pouvait il ? Bien malins ceux qui ont la prétention de tout connaître sans avoir de décisions à prendre. 

Pour l'école, reprise progressive par zônes géographiques, par tranches d'âges, par alternance une semaine sur deux de demi classe...et devoirs à la maison pour recréer le lien avec l'école, et la cantine, et la cour de récréation, les propositions qui doivent protéger les élèves et leurs éducateurs ne sont pas encore tranchées (fin du mois d'avril). De toute manière, ces solutions partielles vont engendrer de nouvelles formes d'inégalité que seule, la banalisation de la période qui nous sépare de Septembre permettra d'atténuer avant une reprise totale.

Le monde enseignant aura à cœur de nous montrer à cette occasion sa capacité d'adaptation et d'innovation à cette crise.

Mais, nous sommes en France, si Angela Merkel, pourtant en fin de règne recueille plus de 70 % d'opinions favorables, E Macron n'est qu'à 46 % et cela explique bien des différences entre nos deux pays. Pour ses opposants irréductibles, quand E. Macron parle, il ment, quand il se tait, c'est qu'il nous cache des choses, alors quand il fixe des échéances, c'est le tollé...

Cette crise passera comme bien d'autres, elle laissera des traces profondes avec ses victimes, ses laisser pour compte, ses aigris qui ont vu disparaitre l'œuvre de leur vie, et se conséquences sur l'économie, car personne n'avait prévu l'ampleur et la gravité de cette épidémie.

Arrêtons de crier, respectons les règles qui nous sont imposées et tout ira mieux.

Etienne Remaud,