Ca y est : les prix augmentent, l'inflation est de retour.

Les ménages, notamment ceux au revenu modeste l'ont déjà constaté, l'INSEE n'a fait que confirmer la hausse des prix, qui les touche plus durement que les autres.

On nous annonce une hausse des prix de 2,9 % sur un an en Novembre 2021. Du jamais vu depuis une dizaine d'années, et, c'est une inflation qui a toute les chances de durer et de s'accélérer.

Le Gouvernement l'a bien compris. Pour calmer momentanément le mal à 6 mois des présidentielles, il passe de la pommade, emplâtre sur une jambe de bois, 100 euros de prime d'inflation à 38 millions de personnes, prime de Noël, prime de chauffage, blocage du prix des carburants etc, etc. Mais le mal est plus profond et certainement plus durable d'autant que tous les pays de l'U.E. sont dans la même situation, et l'E.U. dans une situation bien pire avec un plein emploi qui tire les prix vers le haut et une inflation galopante.

L'INSEE, se base pour constater l'évolution des prix sur l'observation mensuelle d'un panel de près de 160 000 articles, déduction faite des améliorations techniques apportées, et, 'indice mensuel qui en résulte, sert en outre à déterminer l'augmentation du SMIC.

Or, pour calmer le jeu et montrer que ce dérapage est temporaire, nos politiques nous expliquent que cette inflation est due au rebond de la croissance après la déflation de 2020 due à la crise sanitaire, et que ce n'est que du rattrapage et qu'il ne faut pas s'alarmer.

Les ménages, notamment les plus modestes, eux, constatent que pour se loger, se vêtir se nourrir, se chauffer et mettre du carburant dans la voiture ils doivent consacrer, et, en faisant attention, la totalité de leurs ressources mensuelles, en puisant quelquefois dans leurs économies pour boucler les fins de mois. ce qui n'est pas le cas des ménages au revenu moyen où ce pourcentage tombe à 60/70%, sans parler des hauts revenus qui eux n'y consacrent que 20 % et encore.

Le coût de l'énergie, gaz et électricité, (+ 40 % en un an), le prix des carburants ( si l'on doit prendre sa voiture pour aller travailler), et le fameux panier de la ménagère avec notamment les produits de première nécessité, pâtes et farines ( la tonne de blé est à son plus haut niveau ), touchent directement et plus durement le porte feuille des moins aisés d'entre nous.

Envolée passagère nous disent les politiques, non, je pense au contraire que l'augmentation du coût de la vie est en train de s'installer durablement dans notre pays, c'est la pente de l'inflation qu'il faut observer et non l'évolution des taux au jour le jour.

Tous les ingrédients sont réunis pour que cette situation perdure, une accélération mondiale de l'inflation, une croissance des économies réelle qui tire les prix vers le haut, et ce que j'ai toujours appris, on ne peut distribuer que ce que l'on a gagné. Or les milliards d'aides octroyées pour atténuer les conséquences de la crise, n'ont pas été gagnés par le travail, la production de richesses, mais empruntés, nourrissant l'inflation.

Seuls les emprunteurs et ceux qui peuvent investir se réjouiront de cette situation, les autres subiront, en étant toujours plus assistés...

Etienne Remaud,