Les Présidentielles en point de mire.

Les urnes juste remisées, les Conseillers Départementaux et Régionaux légitimement élus en place pour gérer la continuité dans la majorité des cas que, déjà, se profile l'Election Présidentielle de 2022.

En attendant, les Républicains bombent le torse avant de se déchirer sur le choix de leur candidat ou candidate, Marine le Pen vertement tancée par son père persiste et signe, les fondamentaux de l'ex RN sont définitivement abandonnés, la gauche continue de ramer pour regrouper ses enfants dispersés, et, que E Macron constate avec stupeur que pour gouverner il faut une majorité parlementaire unie et solidaire, ce qu'il n'a plus.

Et, pendant ce temps, la grande majorité des français pense aux vacances, après avoir démontré par leur absentéisme leur défiance vis à vis de la politique et de ceux et celles qui la servent. Les plus extrémistes d'entre eux pensent que si se rendre aux urnes est une démarche inutile, le pouvoir de la rue est autrement plus efficace pour obtenir  ce que l'on veut, et, ils ont tous dans un coin de leur mémoire l'affaire des bérets rouges bretons et plus récemment celle autrement plus grave des "Gilets Jaunes" qui a fait céder le pouvoir.

La croissance pointe son nez avec une progression de plus de 5,75 % du PIB selon la Banque de France, et, ce malgré les nombreux emplois non pourvus qui la freine. Un renouveau tout à fait normal après l'effondrement de 2019 et du début 2020 dû à la crise sanitaire. Cela a suffi pour alerter les syndicats, toujours prêts à cueillir les fruits avant qu'ils ne soient mûrs. Ils commencent à sonner la charge pour se partager ce qu'ils n'ont pas encore gagnés, la SNCF avec leurs 3 milliards de déficit, ADP Paris et Air France/KLM sous perfusion et tous les autres nantis de la fonction publique qui se disent " Et pourquoi pas nous " ?

Selon Bercy, les français font actuellement "chauffer leur carte bleue" pratiquement dans tous les secteurs de l'économie, succombant aux délices de la consommation après des mois de confinement, et, sauf 4 ème vague du virus indien ( Grande crainte de O. Véran) les élections présidentielles de 2022 devraient se tenir dans un contexte de forte croissance.

Or, cette embellie de "rattrapage" conjoncturelle va sérieusement compliquer la tâche de nos candidats. En effet, comment annoncer aux français que maintenant, il va falloir commencer à payer ...
La tentation populiste va être très forte, la crise du Covid aura bon dos pour exonérer E Macron de n'avoir pu mener à bien les réformes promises, l'explosif dossier des retraites alors que la gauche s'apprête à fêter les 20 ans de la Retraite à 60 ans, que l'on parle de la porter à 62 ans et que les Allemands à 67 ans, la réforme du chômage sans cesse repoussée, la réduction des dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires alors, que la dette publique atteint des sommets...

Autant de sujets sensibles, pas porteurs électoralement  que nos candidats seront tentés d'éluder, car aucun d'entre eux ne prendra le risque de se mettre à dos l'opinion en expliquant que maintenant le temps du quoique il en coûte est terminé et, qu'il faut commencer à payer les conséquences de la crise du Covid et entamer les réformes structurelles sans cesse repoussées depuis des dizaines d'années.

Comme en France on est toujours plus ou moins en période électorale, c'est toujours demain que l'on rase gratis. 

Etienne Remaud,