Naufrage politique.

A trois mois des présidentielles, ça sent de plus en plus mauvais, l'atmosphère politique est polluée de relents délétères.

Il ne se passe pas de jours sans révélations, à droite comme à gauche qui montrent la dissolution des mœurs politiques. Cette situation n'est pas nouvelle, elle a toujours existé dit-on et nous ne voyons pas la face cachée de l'iceberg.. L'expression "Tous pourris" prend-elle tout son sens ? Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier vous diront avec aplomb les tenants du pouvoir et heureux bénéficiaires de la prébende.

Comment en effet comprendre, au fur et à mesure des révélations que ces donneurs de leçons puissent aussi facilement bénéficier des largesses de l'Etat ?

Je ne me ferai pas l'écho des affaires en cours, ou qui risquent de sortir par ricochets dans les jours qui viennent, elles touchent tous les candidats à la présidentielle, mais avec plus ou moins de violence en fonction du danger qu'il  présente pour le pouvoir en place...ou les autres adversaires ; usurpations de diplômes, comptes cachés, détournements de fonds publics, emplois fictifs, prébendes et autres sinécures...on peut penser à voir cet étalage nauséabond que personne n'est indemne dans ce grand déballage et que tous les élus sont plus ou moins complices, à tous les échelons, l'essentiel étant de ne pas se faire prendre la main dans le sac... "Pas vu pas pris"

Les dégâts sur l'opinion publique sont considérables. Il faut surfer sur les réseaux sociaux pour se rendre compte de la montée de l'exaspération des "sans dents". Il est vrai que dans cette couche sociale, celle qui travaille dur, qui peine à joindre les deux bouts, la sensibilité à la morale, à l'honnêteté, à la justice, à la valeur de l'argent y est particulièrement  vive.

Le doute sur l'intégrité des politiques s'est installé dans les esprits, et c'est un poison qui distillé à petite dose finit par tuer la démocratie, et, qui mine la confiance que l'on peut accorder aux autres, alimente les extrêmes et le rejet de toute politique.

Le quinquennat calamiteux de Hollande et de sa bande avait bien préparé cette chienlit.

Quelle légitimité aura le Président ou la Présidente qui sortira des urnes dans 80 jours ? élu avec quel pourcentage de la population, quelle majorité réelle, avec les législatives qui profilent 2 mois après ? Alors que la France a besoin à l'intérieur de sérieuses réformes de structures et à l'extérieur de retrouver sa place sur l'échiquier mondial, face à un Trump qui menace la stabilité du monde, Daesch qui défie l'Occident et Poutine qui impose la loi du plus fort.

J'espérais pour la prochaine législature des jours nouveaux, où, la transparence, l'intégrité et la justice règneraient. Je suis atterré par la décomposition du paysage politique français.

Il ne nous reste qu'une arme, le bulletin de vote...

Etienne Remaud