"Le garçon" de Marcus Malte

Prix Femina 2016, " le garçon" de Marcus Malte (Editions Zulma) a été récompensé par les Dames du Femina, au premier tour par sept voix contre trois.

Ce livre de 440 pages, relate " une grande épopée qui ressuscite le mythe de l'enfant sauvage qui s'ouvre à la civilisation " a déclaré Mona Ozouf, la Présidente du Femina, grillant du même coup la politesse à tous les autres grands prix littéraires en l'annonçant dès le 25 Octobre.

En 5 chapitres correspondant à une période historique, de 1908 à 1938, son héros qui n'a pas de nom, qui ne parle pas, sorte d'enfant sauvage, élevé par sa mère dans un cabanon planté dans un coin aride su sud de la France prend conscience peu à peu de son appartenance à une espèce indéfinissable : l'humanité.

Ce roman trace l'itinéraire d'une âme neuve qui s'éveille à la conscience et vivra des expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, il connaitra même l'amour avec Emma et les affres de la première guerre mondiale...

Marcus Malte, 48 ans était surtout connu pour ses romans noirs, policiers, mais avec cette œuvre inclassable, il est entré dans l'histoire littéraire.

"Le garçon" n'a pas fait la une de la rentrée littéraire en raison de la personnalité de son auteur et de son originalité, le style est pourtant plaisant, plein de trouvailles soutenant l'intérêt du lecteur jusqu'au bout.

Il faut en effet savoir ralentir  le rythme de sa lecture pour mieux savourer la force de ses images, la magie du style pour goûter pleinement ce récit à la fois linéaire et lyrique.

J'ai beaucoup apprécié l'audace de ce roman initiatique, autant que le graphisme de sa couverture qui avait attiré mon attention bien avant que ce livre soi couronné. La couverture est de David Pearson, coureur automobile américain de Nascar, et qui s'est fait aussi une renommée pour son travail de graphiste d'édition.

Inclassable, étonnant, c'est un livre que je relirai plus tard avec plaisir.

Etienne Remaud